Presse néerlandaise du mercredi 8 juillet 2009

LES GRANDS TITRES

Trouw : L’Etat sonde l’intérêt pour un vaccin contre la grippe
Volkskrant : Kroes oblige les banques à s’assainir
Telegraaf : Des journalistes du Telegraaf surveillés et mis sur écoutes
Algemeen Dagblad : Croissance explosive des saisies de haschich néerlandais en France
NRC-Handelsblad : Accord nucléaire entre les Etats-Unis et la Russie

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AFFAIRES INTERNATIONALES

Nations Unies – Irak

« Ad Melkert devient le nouvel émissaire des Nations Unies en Irak, annonce à la une le Volkskrant : « L’ancien responsable politique néerlandais a été proposé par le Secrétaire général pour cette fonction. Il est en principe nommé pour un an, avec possibilité de prolongation. Melkert, qui vit actuellement à New-York, va aller s’installer à Bagdad. Depuis 2006, il est numéro deux du PNUD ; durant cette période, cette organisation a fait l’objet d’accusations de la part de la mission américaine aux Nations-unies, concernant sa gestion financière et un certain nombre d’affaires qui auraient été étouffées. Au début de l’année, le poste de numéro un du PNUD a échappé à Ad Melkert. Lors d’une conférence de presse téléphonique, mardi soir, il a reconnu qu’il y avait eu un certain nombre ‘d’affaires’, mais ‘la caravane est passée’. Il a démenti qu’il se trouvait ‘sur un siège éjectable’ et que ce nouveau poste était une déception. M. Melkert prend la succession de Staffan de Mistura, qui était depuis septembre 2007 émissaire des Nations Unies pour l’Irak. Il se déclare conscient des dangers que comporte sa mission ; l’un de ses prédécesseurs, le Brésilien Sergio Vieira de Mello, a péri en 2003 dans un attentat contre le quartier général de l’ONU à Bagdad. »
Le Volkskrant rappelle que « Melkert a atterri dans le circuit international après une défaite peu glorieuse de son parti aux élections législatives de 2002 : sous sa conduite, le PvdA a subi une débâcle historique, son parti avait recueilli moins de voix que la liste Pim Fortuyn. C’est avec une mauvaise grâce visible que Melkert avait engagé le débat avec l’étoile montante Fortuyn. Après l’assassinat de celui-ci, le 6 mai 2002, il a reçu des menaces de mort. Après sa carrière politique aux Pays-Bas (il fut ministre des Affaires Sociales et de l’Emploi du premier gouvernement Kok), il est parti à Washington, à la Banque Mondiale. En 2006, il est devenu numéro deux du PNUD. En 2007, il a été mis en cause du fait d’un accrochage avec le président de la Banque Mondiale Paul Wolfowitz ; il a survécu à cette querelle politique, de même qu’aux reproches faits par les Américains d’avoir mal géré l’argent du PNUD, en accordant une aide financière à la Corée du Nord. »

Etats-Unis - Russie

Si le Trouw se contente de reprendre les grandes lignes de la conférence prononcée par le Président américain devant les étudiants de la Nouvelle école économique de Moscou sous le titre « Obama n’a pas réussi à briser la glace », l’éditorialiste du Volkskrant estime qu’il faut « se réjouir de l’accord de contrôle des armements » : « à la fin des années soixante dix et quatre vingt, il y a peu de sujets internationaux qui aient fait couler autant d’encre que les projets – ou la stagnation – du contrôle des armements. (…) Avec la désintégration de l’empire soviétique et la fin de la confrontation Est-Ouest, le caractère d’urgence de cette question s’est estompé. (…) Mais ces dernières années, il est apparu que les arsenaux nucléaires sont toujours très importants et qu’ils constituent une menace pour la paix et la sécurité. Stimulé par un certain nombre de grands spécialistes de politique internationale, le Président Obama a remis la question du désarmement nucléaire à l’ordre du jour. Entre autres parce que la poursuite de la réduction des arsenaux nucléaires existant permet de mieux s’opposer à la prolifération nucléaire. C’est pour cette raison qu’il y a tout lieu de se réjouir de l’accord cadre qu’Obama a conclu lundi avec son homologue russe Medvedev. Les réductions prévues ne sont certes pas spectaculaires, mais après des années de mésentente, les Etats-Unis et la Russie ont progressé sur un dossier important. Et cela pourrait permettre de déminer d’autres dossiers ».

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AFFAIRES EUROPEENNES

Pacte de stabilité

Tous les journaux relèvent ce matin les inquiétudes exprimées par le ministre des finances, M. Wouter Bos, hier à Bruxelles.
Le Financieele Dagblad explique que « selon M. Bos, la discipline budgétaire européenne risque de se retrouver dans une impasse, maintenant qu’un grand nombre de pays sont confrontés à un important déficit budgétaire. Bos a fait part des ses inquiétudes lors d’une réunion des ministres des finances à Bruxelles : ‘le Pacte de Stabilité est réellement menacé’. L’eurocommissaire Joaquin Almunia a été le seul à lui apporter son soutien. ‘Il est encore plus inquiétant que les autres pays n’osent pas réagir, si cela continue, nous aurons un gros problème’. (…) Bos déplore que les politiques menées en France et en l’Allemagne divergent de plus en plus : ‘cela est potentiellement déstabilisant’ ». M. Bos a rappelé, précise le Trouw, que « les Pays-Bas ont une tradition de gardien du Pacte. ‘Celui-ci est extrêmement important pour les plus petits pays. Si les grands pays ne le respectent plus, nous paierons les pots cassés’ ».

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ACTUALITE INTERIEURE

Transport ferroviaire

« A quand le premier Fyra ? », se demande le Trouw après « la présentation du nouveau train à grande vitesse où personne n’a osé donner de garanties sur la date à partir de laquelle il sera en circulation »
« Le Fyra doit relier les quatre grandes villes du Benelux. Une série de tests va bientôt démarrer, à propos desquels le directeur M. van Roozendaal a déclaré : ‘les test prennent toujours du temps, il serait naïf de vouloir fixer une date dès maintenant’ ». Le Trouw ajoute que « le projet initial prévoyait que ce train circule début 2007 ; des problèmes de livraison du matériel et de respect des normes de sécurité européennes sont à l’origine des retards. Afin de répondre aux critiques de la Deuxième Chambre, une navette circulera entre Rotterdam et Amsterdam sur la voire rapide à partir du mois de septembre, a promis le ministre des transports, M. Eurlings ».

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LA FRANCE DANS LA PRESSE NEERLANDAISE

L’AD consacre un grand article à la Une et un deuxième en page intérieure à la publication des chiffres de la douane française : « Croissance explosive des saisies de haschich néerlandais en France » .
« Les Pays-Bas sont l’un des principaux responsables de l’augmentation explosive des prises de drogues par la douane française. Celle-ci a confisqué l’an dernier près de 66 tonnes de drogues, soit 32% de plus que l’année précédente. Plus de la moitié de l’héroïne interceptée provenait des Pays-Bas, la quantité de haschich était 8 fois supérieure à celle de 2007. Ces prises record ont provoqué une campagne d’information à destination des touristes étrangers, afin de les informer des lourdes peines infligées pour détention de drogue en France. Les pouvoirs publics ont diffusé 100.000 brochures et 1000 posters, en français, en anglais et en espagnol, pour mettre en garde les touristes. » L’AD précise en page intérieure que « la douane française a intercepté l’an dernier beaucoup plus de haschich (54 tonnes, + 55%) et de marihuana (2,7 tonnes, + 50%) qu’en 2007. La majeure partie du haschich provenait du Maroc, mais la part des Pays-Bas s’est accrue de façon spectaculaire : 244 kg en 2007 contre 2115 kg l’an dernier, soit 8 fois plus. La douane et la MILDT ne s’expliquent pas cette différence : ‘ nous n’avons pas augmenté les contrôles sur les Pays-Bas’. 29% du haschich intercepté étaient en route vers les Pays-Bas, ce qui en fait la destination numéro un. La quantité d’héroïne interceptée était également en forte hausse (+57%) ; près de 53% étaient destinés au marché néerlandais. La douane française attribue ses succès essentiellement à une lutte plus efficace contre les trafics : les contrôles se concentrent sur l’ensemble du parcours suivi par les marchandises, que ce soit par voie routière, maritime ou aérienne. La coopération avec les autres instances de contrôle s’est également améliorée. La France souhaite coopérer davantage avec d’autres pays. »

Le Trouw note dans une brève que le Président de la République a « demandé à l’Iran la libération d’une ressortissante française ».