Presse néerlandaise du lundi 24 octobre 2011

Trouw (chrétien progressiste) : Le PvdA ne soutiendra pas un accord vague sur l’euro.

De Volkskrant (centre gauche) : Les dirigeants européens presque d’accord sur le sauvetage de l’euro.

AD Haagsche Courant (indépendant populaire) : La Turquie en état de choc.

De Telegraaf (populaire) : Petit succès pour les Pays-Bas sur la crise.

Het Financieele Dagblad : La tension monte en Europe sur le sauvetage de la Grèce.

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AFFAIRES EUROPEENNES

Sommet du 23 octobre 2011

La France et l’Allemagne

« Les divergences d’opinions entre l’Allemagne et la France n’ont pas encore été résolues. De même qu’une confrontation dure a eu lieu entre les dirigeants des pays de la zone euro et leurs homologues des pays qui ne font pas partie de cette zone », note le Financieele Dagblad à propos du sommet européen sur le sauvetage de la Grèce. Les autres quotidiens soulignent également les différends entre la France et l’Allemagne : « La France et l’Allemagne ne se sont pas encore alignés sur tout », note le Volkskrant. Et pour le Telegraaf « le feu continue à se répandre parce que la France et l’Allemagne continuent à se disputer concernant le FESF ». Dans une analyse en première page, le FD relève que Sarkozy semble avoir perdu le combat avec Merkel sur l’implication de la BCE pour renforcer le FESF : « mais face à l’impuissance de Sarkozy, il y a le mécontentement allemand qui s’est récemment traduit par un droit de veto pour le parlement allemand qui a insisté auprès de la chancelière pour que les garanties allemandes ne soient pas augmentées et pour que la BCE ne participe pas au FESF. Avec un tel mandat, Merkel n’a presque pas de marge de manœuvre. Mercredi, elle ne pourra se présenter devant le Bundestag qu’en possession d’un projet d’accord avec Sarkozy qui plaise aux parlementaires ».

Réactions

Le Telegraaf note à la une : « le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, s’est montré satisfait à propos du succès que les Pays-Bas ont remporté pendant le sommet. Pour lui, le commissaire chargé de la discipline budgétaire doit être doté des mêmes pouvoirs que l’ancienne commissaire européenne néerlandaise, Neelie Kroes, lorsqu’elle était chargée de la concurrence. Elle n’avait pas peur de rappeler à l’ordre de grandes entreprises telles que Microsoft et Intel ». Le Trouw cite à la une Ronald Plasterk, le porte-parole financier du PvdA (travailliste). Le soutien de ce parti est primordial pour la coalition pour toutes les décisions concernant l’Europe. M. Plasterk exprime ses préoccupations au sujet des dissensions entre les pays de la zone euro sur le paquet de sauvetage. Il craint un compromis vague qui ne fait que couvrir les oppositions entre la chancelière Merkel et le président Sarkozy. « Le PvdA est prêt à porter la responsabilité de frais supplémentaires pour les Pays-Bas mais seulement à condition que le FMI approuve le plan de sauvetage, que ce paquet fasse baisser réellement l’intérêt pour les pays concernés, que les banques appliquent une décote plus importante et que des décisions concrètes soient prises sur la discipline budgétaire ». Dans ce contexte, le FD de samedi note que « les banquiers estiment actuellement possible ce qu’il y un an ils considéraient comme étant impensable : l’éclatement de la zone euro ».

ACTUALITE INTERIEURE

CDA

Le Telegraaf de samedi titre à la une que « le CDA a en assez des plaintes de ses anciens dirigeants » à propos du soutien extérieur du PVV à la coalition. Une semaine avant le congrès des chrétiens-démocrates, le président du groupe parlementaire de la Deuxième Chambre, Sybrand Van Haersma Buma, les appelle à accepter le vœu exprimé par une large majorité du parti [au congrès du 2 octobre 2010] : « Certains continuent de dire qu’ils ne sont pas d’accord, alors qu’ils savent que lorsqu’un parti a fait un choix de façon démocratique, à la majorité, il s’engage ensuite dans cette voie ». Il est regrettable, estime M. van Haersma Buma, que ces déclarations critiques entretiennent une image de division au sein du CDA, qui se traduit par de mauvais résultats dans les sondages. Le chef du groupe CDA déclare ne pas regretter la décision de son parti de participer à la coalition gouvernementale : « C’était un bon choix, j’en suis toujours convaincu. (….) Les deux partis de la coalition et le parti de soutien ont passé un contrat. Libre à chacun de le dénoncer ou non. C’est un contrat entre trois partis qui veulent faite un certain nombre de choses ensemble. Rien de plus. (…) Nous avons réellement une chance de renforcer les Pays-Bas d’ici 2015 ». (p.1+7)

D66

Le président du groupe parlementaire D66, Alexander Pechtold, explique pour sa part dans l’AD de samedi que « Ce gouvernement est un problème, mais il n’y a pas d’alternative ». Concernant le rôle du PVV dans la politique néerlandaise, M. Pechtold souligne que « l’homme qui se présente comme anti-establishment est depuis vingt ans dans le circuit : comme rédacteur de discours, assistant parlementaire puis porte-parole du VVD qui a laissé la Grèce entrer dans l’UE et voté l’introduction de l’euro. Il n’aime pas beaucoup qu’on le lui rappelle. (…) Nous constatons que les partis traditionnels, comme le CDA et le VVD, sont loin d’être un facteur d’unité. Dans le passé, il y avait un électorat captif, à partir des syndicats ou des églises, cela n’est plus le cas. Nous sommes mieux à même de le faire. Bien que le D66 ne propose pas de mesures populaires. Nous sommes pro-européens et nous prônons des réformes douloureuses mais nécessaires sur les retraites, la durée du chômage, la déduction fiscale des intérêts d’emprunts immobiliers et la suppression du financement des études. Nous avons acquis une position particulière de parti progressiste du centre ».

AFFAIRES ECONOMIQUES

Le Telegraaf de samedi consacre un grand article aux résultats décevants d’Air France-KLM.

Le FD de samedi publie un grand portrait de M. Trichet (p.6 à 9), président sortant de la BCE.

Cette revue de presse ne prétend pas à l’exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse néerlandaise, qui n’engagent en rien le point de vue propre de l’ambassade de France aux Pays-Bas.

Dernière modification : 24/10/2011

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