Presse néerlandaise du jeudi 11 février 2010

22 % des maisons de retraite néerlandaises ont connu les trois dernières années des tentatives de mort volontaire et des suicides réussis parmi leurs résidents. C’est ce qui ressort d’une enquête de la Nederlandse Vereniging voor een Vrijwillig Levenseinde (Association néerlandaise pour une mort volontaire, NVVE). Plus de la moitié des maisons de retraite approchées indiquent qu’une ou plusieurs personnes âgées ont fait savoir les dernières années qu’elles considéraient leur vie comme "accomplie" et qu’elles souhaitaient mourir.
Plus de 12 000 personnes ont déjà signé l’initiative civique Voltooid Leven (Vie accomplie) du groupe Uit Vrije Wil (De plein gré), mentionnée par le NRC Handelsblad de lundi soir.

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- NRC Handelsblad (indépendant) d’hier soir : "Les Grecs en grève escomptent un sauvetage", "Le mot juste à propos de ’Davids’ est : humilité", "Le nouveau maillot secret du onze Orange"
- AD Haagsche Courant (indépendant populaire) : "’Immobiliser les camions quand il neige’ – Le SP et le PvdA veulent suivre l’exemple de la Belgique", "Tentatives de suicide dans une maison de retraite sur cinq"
- de Volkskrant (centre gauche) : "Wellink aurait pu arrêter Icesave", "Une aide européenne pour la Grèce", "Un film pour enfants suscite des querelles entre adultes" (avant-première d’Iep ! à Amsterdam)
- Trouw (chrétien progressiste) : "Les souhaits supplémentaires de l’OTAN mettent le PvdA au pied du mur", "Solidaridad et les évêques catholiques se séparent après quarante ans" (organisation néerlandaise d’aide au développement), "Moins de Grecs dans la rue que prévu"
- De Telegraaf (populaire) : "La ligne d’information anonyme est un grand succès" (lutte contre la criminalité), "Et c’est reparti ! Les automobilistes sont furieux à cause du manque de déneigement" (accidents dus au verglas)

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ACTUALITE INTERNATIONALE

Pays-Bas – Uruzgan

"Le secrétaire général de l’OTAN Rasmussen a demandé aux Pays-Bas de rester un an de plus – jusqu’en août 2011 – dans la province afghane d’Uruzgan, avec un nombre réduit de militaires", annonce le Trouw dans son grand article à la une. "L’OTAN ne demande pas seulement des formateurs pour entraîner l’armée nationale afghane et la police locale, mais aussi le maintien de ce qu’on appelle l’Equipe provinciale de reconstruction, composée de civils et de militaires."
"C’est ce qui ressort de la lettre, initialement confidentielle, de Rasmussen au premier ministre Balkenende que les ministres Verhagen (CDA, Affaires étrangères) et Van Middelkoop (ChristenUnie, Défense) ont publiée hier soir. En rendant publique cette lettre de l’OTAN, les ministres accroissent la pression sur le groupe parlementaire PvdA à la Deuxième Chambre, qui se rebiffe. Ce groupe exige le retrait complet des troupes néerlandaises d’Uruzgan, en août prochain."
"Le chef de l’OTAN écrit que la nouvelle force militaire qui prendra la direction en Uruzgan (probablement les Américains) pourra protéger les formateurs et les reconstructeurs néerlandais. Mais la Défense est d’avis qu’une certaine protection néerlandaise restera nécessaire. On estime qu’il faudra pour cela maintenir cinq cents militaires néerlandais en Uruzgan."
"Le groupe PvdA a exclu cette option jusqu’à présent. Le grand problème politique de la coalition CDA-PvdA-ChristenUnie n’a pas été résolu hier, une concertation au sommet du gouvernement ayant été reportée à la semaine prochaine."
"A La Haye, on n’avait pas parlé jusqu’à présent d’un autre souhait de l’OTAN : le maintien des chasseurs F-16 néerlandais à l’aéroport de Kandahar, dans le Sud de l’Afghanistan. Il semble possible que les Pays-Bas donnent suite à ce souhait sans que la tension ne monte au sein de la coalition."

Dans le Volkskrant (p.3), le député PvdA Martijn van Dam fait valoir que les souhaits de l’OTAN "s’écartent vraiment de tout ce que le PvdA a toujours dit". "Ils s’écartent aussi sur tous les points de ce qui a été convenu entre la Deuxième Chambre et le gouvernement. Et, ce qui n’est pas sans importance, ils s’écartent aussi à tous les égards de ce qui a été convenu avec l’OTAN elle-même il n’y a pas plus de deux ans."

Pays-Bas – Maroc

"Le gouvernement marocain entrouvre la porte pour résoudre les problèmes concernant la liste obligatoire de prénoms pour les enfants marocains", annonce le Telegraaf (p.8) depuis Oujda. "Le ministre Van der Laan (Intégration, PvdA), durant les prochains six mois, examinera aux Pays-Bas les obstacles que cette obligation crée pour les parents maroco-néerlandais. Lorsque des ministres marocains visiteront les Pays-Bas cet automne, le responsable PvdA les confrontera à ces preuves."
Quand les parents refusent de donner un nom marocain traditionnel à leurs enfants, ceux-ci ne peuvent pas obtenir de passeport marocain, rappelle le journal, qui cite M. Van der Laan en ces termes : "Cela n’affecte pas seulement le sentiment de liberté, cela a aussi des conséquences pour l’exercice des droits successoraux au Maroc."
"Le ministre marocain Ameur (en charge de la Diaspora) certifie que son gouvernement n’est pas au courant du problème que posent les prénoms obligatoires pour les migrants. Mieux, dit-il : ’Cette liste de prénoms n’existe pas.’ Van der Laan : ’Mais Ameur reconnaît que les parents doivent être libres de nommer leurs enfants comme ils le veulent. Je le lui rappellerai à l’automne, lorsque je lui présenterai une pile de cas ayant eu ce problème. Et je tiens à régler la question à ce moment-là’."

Pays-Bas – Islande

"La France, elle, a refusé l’accès à Icesave et Nout Wellink, le président de la Banque des Pays-Bas (DNB) aurait donc pu le faire aussi", souligne le Volkskrant à la une. "C’est ce qu’affirme le professeur Edgar du Perron, qui a étudié la débâcle d’Icesave l’an dernier, à la demande du gouvernement. De Perron réagit à Björgvin Sigurdsson, l’ex-ministre islandais du Commerce, qui a affirmé mercredi dans le Volkskrant que Wellink a fait une déclaration ’insolente et trompeuse’ devant la commission De Wit, laquelle enquête sur la crise du crédit au nom du Parlement."
"’Si la DNB, au printemps 2008, avait cherché une échappatoire, elle l’aurait trouvée’, selon Du Perron. Outre la France, il y avait encore un autre pays européen qui a barré la route à Icesave, mais il ne dit pas lequel."
"Wellink, durant le programme télévisé NOVA hier soir, a maintenu qu’il n’avait pas le choix. ’Nous avons dû accueillir Icesave parce qu’elle avait un passeport européen.’ Il a dit qu’il ne savait pas que la France avait refusé Icesave. ’Je sais seulement qu’il y a eu un contact entre une banque islandaise et une autorité de surveillance française, qui n’a abouti à rien.’ Wellink a répété que les Islandais lui ont ’menti’, comme il l’a déclaré devant la commission De Wit."
"L’autorité de surveillance française a adopté une approche et une manière de procéder totalement différente", explique le professeur Du Perron dans une brève interview en rubrique économique (p.7). "La France a fait traîner l’accès d’Icesave et l’a ensuite refusé sur la base d’arguments qui étaient à la limite du droit européen."

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LA FRANCE DANS LA PRESSE NÉERLANDAISE

Le Volkskrant (p.4), se référant au Nouvel Observateur, rapporte que le philosophe Bernard-Henri Lévy est "tombé dans le panneau d’un collègue bidon", le philosophe Botul, inventé par Frédéric Pagès, rédacteur du Canard Enchaîné.
Dans le Telegraaf (p.11) le correspondant Roger Strijland évoque l’attentat manqué contre l’actrice Rayhana, soulignant que la police judiciaire prend ’’l’affaire "très au sérieux".

Cette revue de presse ne prétend pas à l’exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse néerlandaise, qui n’engagent en rien le point de vue propre de l’ambassade de France aux Pays-Bas.

Dernière modification : 25/02/2010

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